Image page de base
Carte postale ancienne Saint Martin
Contenu

Origine du nom de St Martin du Tertre :

En 1300, le village s’appelait  "Sanctus Martinus de Colle"  (St Martin de la Colline). Il a été nommé par la suite, Saint-Martin-du-Tartre, puis du Tertre à cause des Tombelles.

Les buttes  ou tertre  sont  les vestiges de postes de vigie gaulois dont l’intérieur, construit en poutres de bois, était destiné à soutenir des tours également en bois.

Les amateurs de sépultures anciennes seront comblés d’apprendre qu’un champ des morts était situé au-dessous du poste de vigie le plus au Sud, et placé sous la protection de ce dernier.

Au cours de la Révolution Française, la commune fut provisoirement renommée Martin-Bel-Air

Un village abandonné au XVème siècle

         St Martin est une seigneurie achetée par l'Archevêché de Sens au XIII ème siècle. 

La ville de Sens tomba au pourvoir des Anglais le 8 Juin 1420 et ne put reconnaître le roi Charles VII avant la fin de 1429 ; La contrée dès cette époque, fut dévastée de fond en comble et Saint-Martin, comme d’autres village de la région, fut abandonné et demeura complètement désert pendant plusieurs décennies, tandis que la nature reprenait possession de champs qui n’étaient plus cultivés. On peut penser que de 1420 à 1480 environ, Saint-Martin fut totalement déserté. Cela se trouve d’ailleurs confirmé par un document de l’époque affirmant que :

« A Saint-Martin du Tertre en 1440 , on n’y labore point depuis la guerre »

Géologie du bassin sénonais :

Il y a 70 000 000 d’années, une mer chaude, peu profonde, recouvrait notre région. Divers animaux marins y vivaient que l’on peut retrouver aujourd’hui à l’état fossile. Les plus nombreux étaient microscopiques, souvent protégés par une minuscule coquille qui, à la mort de l’animal, tombait au fond de l’eau. Ainsi s’est constituée la craie.

A la fin de l’ère secondaire, la mer disparaissait pour ne plus revenir. L’épaisseur de la craie varie et peut atteindre 400 mètres affleurant en de nombreux endroits de notre commune, elle disparaît à l’ouest sous le plateau du Gâtinais. Sous l’église de Saint-Martin du Tertre, elle présente un front important qui permit aux chercheurs de l’ étudier et de donner le nom de Sénonien à un étage géologique.

Les travaux de Mademoiselle Augusta HURE , conservatrice des Musées de Sens de 1920 à 1953, ont abouti à la découverte des gisements de chaux phosphatées exploité au début du siècle pour l’agriculture.

La craie phosphatée contient environ 7,5% de phosphore, c’est- à –dire 30% de phosphate, mais tel quel, le produit n’était pas commercialisable, la teneur de carbonate de chaux étant trop élevée. Le produit brut était donc lavé, perdant ainsi la moitié de son carbonate par décantation dans des bassins. De cette façon, on obtient 12,5% de phosphore (45 à 50% de phosphate). Le produit était ensuite séché, moulu puis expédié dans les usines superphosphate.

En 1912, Monsieur Georges Nègre demanda des échantillons à Melle Hure et entreprit une étude sérieuse sur les gisements de craie phosphatée de Saint-Martin du Tertre. Après de multiples péripéties, on passa les travaux de prospection à une entreprise d’engrais sise non loin de la Gare du Nord. Cette dernière envoya sur place un de ses contremaître, ex-exploitant de phosphate dans la Somme et nommé Clément Van Hove. Cet homme averti ne tarda pas à s’installer sur place. La mise en valeur devait revenir à la Société des Établissements Linet, qui en cette circonstance fut admirablement secondée par la longue expérience de son entrepreneur, M.Clément van Hove : il réussit là ou d'autres avaient échoué avant l

Pendant la guerre de 1914-1918, la craie phosphatée a été détournée de son emploi industriel au profit de la Défense Nationale. A cette époque les riches gisements de la Somme étaient bombardés, les usines détruites. Les phosphates d’Afrique du Nord ne pouvaient nous parvenir.
Ce fut ici le seul de ce genre qui alimenta les aciéries françaises d’armement, notamment celle de Decazeville où se fabriquaient les canons. Des trains entiers de craie de St Martin du Tertre étaient dirigés vers la gare de Sens vers ce centre pour obtenir des fontes spéciales selon les procédés de Thomas et Gilchrist. L’exploitation de la craie phosphatée commença dès 1912 jusqu’en 1938 où elle a été totalement abandonnée.

​​​​​​​

Le Paléolithique s'étend depuis plus d'1 millions d'années à -10.000 ans - âge de la pierre taillée ou ancien âge de la pierre. La connaissance que nous avons du Paléolithique ancien du Sénonais repose essentiellement sur les outils bifaces"(Acheuléen") appelés anciennement "haches diluviennes" ou "coup de poing". Cet outil souvent massif était l'outil à usage multiple utilisé pendant plus d'une centaine de milliers d'années. a Saint-Martin, plusieurs dizaines d'exemplaires ont été collectés sur le plateau des Glaciers.

Les découvertes récentes  se rapportant au Paléolithique du Sénonais confirment l'abondance des habitats préhistoriques sur les plateaux, durant probablement une partie de la glaciation RISSIENNE jusqu'au début du WURM ( - 200 000 à - 35 000 ans environ) . Les fouilles systématiques en plateau restent souvent décevantes pour ces périodes, la couche archéologique étant fréquemment perturbée par l'érosion et les labours profonds.

Le Néolithique est marqué par le début de l'agriculture (défrichement de la forêt) et la domestication de certains animaux, mais l'homme continue à tirer parti des ressources naturelles, en particulier en chassant le gibier encore abondant et varié (découverte de pointes de flèches). Il faut souligner le rôle important sinon vital, que joue le silex dans cette lointaine civilisation. Seul matériau naturel, aux caractéristiques idéales pour la confection d'outils, l'industrie du silex a traversé des centaines de millénaires, poursuivant ainsi sa lente évolution jusqu'à l' apparition des métaux, il y a seulement environ 3 000 ans.

Ceci explique la finesse de la réalisation de certaines pièces devant lesquelles nous nous devons de rester en admiration, comme la hache percée offerte à l'école de St Martin du Tertre par Monsieur Niveau..

Le silex constitue la grande majorité des outils, mais certaines roches sont également utilisées, parmi elles, on rencontre des matériaux étrangers à la région (Morvan, Massif Central), tel un pendentif de pierre verte (jadéite), ainsi que des haches en roche volcanique. La présence de matériau étranger indique que des échanges d'objets finis ou de matière première s'effectuaient déjà et qu'ainsi le commerce était né.

Autrefois, il existait près de la ferme des Glaciers une grande pierre dressée (menhir) qui servait au culte des habitants du plateau.

 

Affichage planifié
Désactivé
Taxonomie thématique